L’avantage lorsqu’on a des amis fins gourmets, c’est qu’on finit toujours par découvrir des adresses plus ou moins cachées et plus ou moins preppy.
En l’occurrence, je n’ai découvert le Chateaubriand que récemment ; il s’agit d’une adresse que l’on trouve principalement dans des guides que je ne lis pas, mais qui encensent régulièrement l’endroit.
Car derrière sa façade de bistrot typiquement parisien, se cache surtout un concept gourmand et « snob » qui veut qu’il n’y ai qu’un même menu pour tout le monde, excepté ceux qui (comme moi) dénoncent une allergie, une contrainte alimentaire ou un dégoût profond pour un type d’aliment. 😉
De fait, le prix est le même tous les soir (60 € le menu ou 120 € le menu avec vins) et cette carte change tous les jours, en fonction du marché et de l’envie du chef.
Cela valait bien de faire la file 70 minutes pour avoir une table. Pourquoi attendre ? Car le 1er service se fait uniquement sur réservation et il faut donc patienter le temps que les tables se libèrent après 21h30 pour avoir la chance de s’installer sans avoir réservé.
C’est après 40 minutes à faire la queue dehors et 30 minutes après avoir commencé une bouteille au bar que nous avons (enfin!) vu une table pour 4 se libérer. Car il y a une chose à dire sur le Chateaubriand…
On y est tellement bien à discuter et à voir les plats s’enchaîner les uns après les autres, que l’on a aucune envie de lâcher sa table.
La patience (ou la réservation) sera donc votre meilleure arme.
Car ensuite, c’est la surprise.
Vous découvrez la carte et c’est parti pour 1h – 1h30 de plats divers et variés.
Au menu ce soir là, il y avait :
- Des mises en bouches :
Étape 1 : les gougères http://instagr.am/p/Qbzvj6mlFp/
Etape 2 : le ceviche (poisson dans jus de pamplemousse) pour mieux saliver et se rafraîchir http://instagr.am/p/QbzwAwmlFr/
Etape 3 : coques, purée de carotte, boursin, noix et oursin http://instagr.am/p/Qbzv_hGlFq/
Étape 4 : dernière mise en bouche, la salade http://instagr.am/p/Qbzww5mlFv/
- Des entrées :
Étape 5 : première entrée la soupe aux chanterelles http://instagr.am/p/Qb2WM8GlGk/
Étape 6 : deuxième entrée, l’encornet au fenouil et à l’encre http://instagr.am/p/Qb2YK7mlGn/
- Des plats :
Étape 7 : 1er plat, thon, tomates et amour en cage http://instagr.am/p/Qb2X7bmlGm/
Étape 8 : la pintade aux foies de volaille et à la poudre de crevettes http://instagr.am/p/Qb2ZDsmlGo/
- Des desserts
Étape : la glace au lait robot avec salade d’herbes et meringues au wakamé http://instagr.am/p/Qb2X6RGlGl/
Étape 10 : le dessert, tocino de cielo http://instagr.am/p/Qb2ZNrmlGp/
Et oui, tout ceci compose, par petites touches, le menu sans fin du Chateaubriand un soir de septembre…
Et si on joue sur le ballet de ces plats en petite quantité, les papilles en prennent « plein la bouche » et il fort agréable de danser entre les saveurs, les textures et le plaisir des yeux.
Pourtant, j’ai quitté les lieux avec un léger regret. Car si les plats sont recherchés, bien présentés et savamment orchestrés, la finesse des saveurs n’est pas (à mon sens) la plus distinguée.
La soupe de chanterelle avait, je trouve, un fort goût de fond de bœuf et je n’ai guère trouvé d’intérêt à la poudre de crevette avec la pintade et ses foies de volailles. De même, le gaspacho qui accompagnait le thon ne manquait pas d’être parfait, mais il lui manquait une âme que n’ont pas vraiment apporté les guindillas…
On trouve ainsi des restaurants peut être pas aussi créatifs, mais qui apportent un mariage plus heureux et détaillé à leurs plats.
De là à dire que la quantité de plat nuit à la qualité de leur arrangement gustatif ? Je n’oserais pas trancher !
Plus d’informations :
Le Chateaubriand, 129 Avenue Parmentier 75011 Paris – 01 43 57 45 95