Ah paris….
C’est bizarre mais mon boulot mo’ffre une nouvelle vision de paris.
S’extirper de la temperature stagnante du metro pour entrer dans l’atmosphere fraiche et si etrange du matin parisien. Le moment où paris est desert, que les rares personnes qu’on croise ne sont qu’une silhouette entourée des dernieres brumes de la Seine. Pont Alexandre III, esplanade des Invalides. On traverse en regardant l’eau qui coule sous vos pieds, une lueure au hublot d’une peniche, la pointe de la concorde qui depasse entre deux ramures. Les reverberes qui s’eteignent dans un parfait ensemble. Un gazouilli d’oiseau emmelé au gargouillement des flots.
On s’arrete au milieu du pont, on respire l’air presque propre. On se retourne pour contempler les Invalides. Il est tout de dorures vetu et tranchent dans la grizaille de ce matin. Les brumes qui couvrent l’esplanade s’agitent sous l’effet d’un petit vent et on les contemple, seul, mourir dans une lente dissolution. Spectateur unique d’une singuiliere mise a mort.
La tour Eiffel clignote pour attirer le regard. Dernier embrasement jusqu’a la nuit prochaine. Il est l’heure de s’en aller, les badauds vont bientot envahir ces rues desertes. J’inspire une derniere fois cette athmosphére. Un touriste met le pied sur le pont… Mon pont est envahit. Mon Paris m’est deja enlevé. Je savais bien qu’il fallait le savouré…
Paris à 6hrs, c’est un Paris de chacun. Il faut le prendre, le savourer et le garder dans sa memoire jusqu’au lendemain. Où; conquerant; on arpente les rues desertes en disant que toutes ses belles pierres, tout ce pourquoi le monde vient ici, est à cette heure, à soit!