Midel class et cité de banlieue: des sphère parallèles…
J’ai passé trois heures à discuter avec le meilleur pote de mon copain. Il est pion dans un collège du nord de paris. Il aime ce boulot, il s’y investit et il se sent utile.
Pourtant, quand il me raconte le contexte de ce que sont devenu les enfants, j’en suis horrifiée. On vit dans le même monde, on a eut le même age mais à part ça on n’a rien de commun, c’est comme si nous vivions dans un même espace mais aux réalités complètement décalées.
Entre les gamines qui vivent sous les ponts et viennent en cours quand elles peuvent, les enfants qui ne parlent pas le français et qui sont expédiés pour la première fois en cours au mois de janvier, les gamins qui se font planter des fourchette dans la main par leur parents, les gamines qui couchent à 14 ans pour récupérer un objet qu’on leur à piqué, des gamins qui tournent des films de cul à 13 ans ou ceux dont les parents foutent des taloches parce qu’ils leur ont fait louper le match par une convocation du principal pour une altercation….
J’ai l’impression de vivre sur une autre planète, qu’on m’a conforté dans mon petit monde bourgeois par un reportage sur les tournantes, chose qu’on assure n’être heureusement que rares et tout de suite punie. Que les faits divers que je vois dans les journaux ne sont que des anecdotes extrêmes sur lesquels les journalistes se sont rués pour entretenir le climat d’insécurité.
Et pourtant c’est la routine pour beaucoup de mômes. A 13 ans j’avais encore qu’une idée bancale de la sexualité, je commettait un crime de lèse majesté en osant boire une bière, tandis qu’eux organisent des tournantes consentantes pour se donner une certaine assurance.
Elle est où l’enfance? Notre génération a eu, dans le pire des cas, une bonne quinzaine d’année avant de se prendre la vie dans la gueule. Maintenant passé 10 ans on sait même plus à quoi sert la poupée qu’on exige pour noël…
C’est ça ce que je vais offrir à mes gosses?
Même si la société évolue en faisant tomber le tabou de la sexualité infantile, qu’est ce qui me dis que cette génération “perdue” ne va pas être mise au ban, qu’est ce qui me dis que mes enfants ne vont pas s’engager dans une marginalisation sociale entre enfance dorée et enfance perdue?
J’admire le travail que fait Antoine, je le lui ai dis. Je lui ai dis aussi que si je l’encourageais c’était aussi parce qu’il fait le travail que je devrais je me devrais de faire mais dont je n’aurais jamais le courage…
La vie n’est certes pas la jolie histoire des sitcoms, mais comment, à notre époque, on peut encore voir des gamine vivre sous les ponts et passé au collège entre deux tapin et ne plus en être choqué?