“Connasse”, ce mot, jeté par une godiche que j”ai volontairement bousculé en montant l”escalator me reste dans les oreilles. Comme un écho de la fierté stupide que je ressent à foncer dans cette fille après avoir jugé que c”est tout ce qu”elle méritait et qu”au moins, elle serrerait ces grosse miches la prochaines fois pour laisser passer les gens.
Oui bon d”accord le fait que son sac ait ricoché au bas de l”escalator et qu”elle même perdait l”équilibre alors que je me retournais pas en poursuivant mon chemin ne me place pas au fait de la gloire.
Mais c”est bizarre comme maintenant je m”autorise à être désagréable avec les gens, à ne plus être polie, à ne plus excuser les gens pour leur faiblesse.
Je les méprise autant que j”apprécie ceux que j’apprends à connaître. Je fait ma parisienne contemporaine et n”en n”éprouve plus de remord, plutôt un plaisir sournois même.
Pour un peu j”en croirais que j’apprends à déprécier ces inconnus autant que j’apprends à aimer ceux qui me sont connus.
Bizarre, mais tellement jubilatoire.
Et puis de tout façon c”est la faute à paris… et aux parisiens.
La bête s’acclimate au contact de son environnement, il est temps que j’émigre vers la campagne.