Les fesses installées sur le siège de RER, dimanche 8h50, je regarde défiler le paysage dégoûté d”avoir oublié mon bouquin a la maison ce qui m’oblige à réfléchir sur moi-même. Dommage j”avais joliment éludé la question depuis l”après midi de la fresque…
Tout ce qu”il faut pour être heureuse si ce n”est les ennuis classiques du commun des mortels : un taf ennuyeux, le une boulette au secrétariat de la fac, des oublis de la CAF, et des fins de mois difficile. Mais c”est le lot commun que je cherche à fuir, se prémunir de la norme et courir après le Dahu histoire de garder la sainte flamme de l’exaltation allumée et empêcher le démon de ronger les barreaux de sa cage en fanfreluche.
Ah il n’est pas bien méchant mon esprit de Pandore mais il faut bien se prémunir de quelque chose. La douleur et l”insécurité fait vivre, tachons de ne pas l”oublier.
Mais que faire si la Sainte flamme à du mal à brûler dans la brume humide qui monte auprès d”elle ? Dur de rester exaltée au milieu d”une troupe qui veut s”abandonner à une bière amère qu”ils prennent pour du Léthé. Est-ce que le Doudou pourrait être une clef ? Ou devrais je préserver un pétard au sec histoire de redonner un coup de fouet à leurs flammes qui tremblote sous les assauts de leur mansuétude chronique ?
Haut les coeurs pourrait on dire, mais c”est passé où le combustible d”une vie fraîche acidulée et exempt de l”attraction terrestre ?