Octobre 2005, paris, temps pluvieux…
Seule, face à un ordinateur a l’écran terne, un plan de travail encombré de courrier en retard, de restes alimentaire et de cd mal rangé, je médite à ce qu’est l’existence. Une ronde sans fin ou l’ouroboros persiste à se morde la queue en s’entêtant a s’avaler sans qu’il ait la moindre idée de ce qui le pousse à faire ça. Les idées défilent les une après les autres comme les unité d’une armée désœuvrée lors d’un 14 juillet. Même les mots utilisés pour dire cela n’ont pas d’ordre ou de distinction spécifique…
Sorcière je suis et l’approche de Samhain me fait tressaillir d’angoisse et de misère. L’inconscient s’escrime comme un être vil et malséant à sortir de la boite dans lequel je l’ait rangé cette année encore. Il ru dans le brancard, crache sur les projets qui me servent à l’encadrer, mord mes crise de conscience avorté et pose des bombe dans mon corps pour faire passer le message de son existence, à l’instar d’un terroriste identitaire.
Oui je sais que tu es là salopard. Et non je ne te donnerais pas la parole !
nJe suis si bien dans ma petite cabane. Il y a des géraniums aux fenêtres, un chat sur le fauteuil et de l’eau sur le feu pour faire un café bien sucré. Dehors ne règne que désordre, monstres égotique et désillusions en forme d’hydre. Le seul danger qui me guète dans ces murs sécuritaire ce sont les ombres des remords qui se glissent derrières les portes comme un croquemitaine qui attend le départ des parents pour surgir et briser le sommeil naïf des enfants solitaires.
Qu’est ce que je déteste cette période de pré Samhain. Toute l’année se bouscule aux porte de mon esprit et tambourine pour entré la première et y livrer son message. Et en bonne sorcière je dois méditer tout ça, en sortir avec honnêteté le message qui m’y est livré. Avec honnêteté… Disons plutôt avec franchise et crudité, comme un boucher va extraire a coup de couteau et de hache la tripaille d’une bête fraîchement tuée. *frisson dans les reins*
Saleté de Samhain, saleté de réflexion, saleté d’ego !
Et pourtant j’adore cette période. Par uniquement pour les couleurs et l’atmosphère de la saison automnale. Pas même pour les promesses d’un hiver cocooning ou des fêtes de fin d’année. Mais pour la vision honnête de ce qu’on est et ce qu’on a accompli. Pour cette espèce de troisième œil qui ne s’ouvre que fin décembre après que la chair et les instincts se soient assouvis pendant les heures chaudes du printemps et de l’été. Automne et hiver sont les périodes les plus spirituelle que je ne reconnaissent. A la samhain la sorcière médite sur ce qui est arrivée, elle pèse et soupèse pour tirer de la tapisserie annuelle le squelette de l’enseignement acquis. Et l’hiver, une fois ce devoir éprouvant accompli, il ne reste qu’a filer cette enseignement et regarder l’échevin de ce fil fin et précieux, se féliciter du devoir accompli et se vautré alors avec conscience du devoir bien fait dans son ego calmé, nettoyer et parfaitement approprié. Le printemps reviendra bien assez vite avec son lot de pulsion, de vitalité et de désir à satisfaire…