Savoir changer d’outil.
Suite à une discussion avec une amie, m’en vient l’idée de vous proposer un texte de saison (pré samhain) mais dont l’application n’a pas de saisonnalité ou de cérémonie particulière. Cela tient plus à une problématique. Celle où l’on est bloqué devant un problème, une attente ou un immobilisme. On cherche alors une solution mais rien n’y fait.
On a beau se débattre, chercher de l’aide, utiliser tous les outils que l’on possède, rien ne change, et les heures s’écoulent tandis que s’amasse notre détresse et notre frustration, parfois au point d’en péter les câbles.
Il est facile de voir que cette problématique s’adapte à une multitude de cas mais aussi à des degrés divers. J’ai fait exprès de garder cette notion floue même si le cas qui a inspiré ce conseil reste un cas émotionnel « lourd ».
Bref, mon amie est dans une situation d’attente, ayant épuisé ses atouts aussi bien en discussions, actes concrets, et travail spirituel. Elle sait qu’elle doit attendre et elle Appelle ce changement même si elle le craint et qu’elle l’habit déjà d’aspects inconscients. En gros elle joue la pièce avant de l’avoir vue.
Mais, si elle ne va pas voir se concrétiser ce qu’elle craint, elle doit laisser les Choses se faire d’elles même ; et pendant ce temps travailler sur autre chose.
Et ça ça ne lui plait pas… ça ne plus pas du tout d’ailleurs.
Elle l’avoue elle-même, elle se dit « maman j’ai peur » rien qu’à l’idée de le faire.
Et c’est bien le souci de chacun. Face à un problème, on s’arme de ce que l’on a et on l’attaque sous tous les angles pour en venir à bout. Et au fur et à mesure des faits, si ce « mur » de problème n‘avance pas, on se frustre, on s’énerve, et au final on se sent impuissant et on déprime.
Or, quand on en arrive là, on va souvent en venir à la période défaitiste, où l’on s’enterre et on accepte par là même d’être submergé par les éléments du problème.
Et c’est justement là qu’il faut savoir déposer ses armes, se mettre à nu, reculer de plusieurs pas et regarder ce « mur » de problème avec un regard neuf, sans le brouillard de nos armes et filtres habituels.
Parfois un nouvel outil va nous permettre d’envisager le problème autrement. Parfois c’est cette nudité de la vision qui va faire voir une nouvelle dimension, propre à éclairer tout ça. Dans certains cas il faudra l’aide de qqun pour qu’il nous indique un élément jusqu’alors ignoré, un chemin qu’on avait pas vu et qui nous permettra de faire un détour et de passer de l’autre coté du mur, pour l’ignorer ou l’abattre.
En magie et spiritualité le problème est de même.
A force d’œuvrer avec certaines formes de « magie » on en vient souvent à oublier le reste et perdre la façon de résoudre des problèmes. (Penser à Pratchett qui met très bien ce fait en valeur chez les Mages… incapables de parer au problèmes du quotidien car ayant abandonné tout forme de logique à cette échelle).
Et bien c’est idem chez nous.
Pour ceux qui dialoguent avec de grandes figures devenues quasi tutélaire pour eux, quand vient un souci qu’il n’arrivent plus à régler avec celui ou celle qui les guide, il faut savoir regarder ailleurs et écouter si d’Autres n’auraient pas un conseil à leur donner.
Quand on est tenu debout grâce à des grands et nobles « canaux » on oublie parfois que ces flux sont aussi composés de multiples petits éléments ayant tout autant de valeurs à transmettre.
Parfois, rien qu’oublier la majuscule des grands sentiments aide à retrouver en eux des messages simples mais dont la puissance se révèlera plus thérapeutique que ceux mis en exergue auparavant.
lapin compris