[Note écrite au mois de juillet et retrouvées récemment]
Le matin traverser le parc, surtout la tête dans le cul, c’est se rappeler au bon souvenir de nos 5 sens.
Déjà dans ma rue, envahie par la délicate et légère odeur des fleurs de tilleul. Je ne me rappelais même pas que les fleurs de tilleul avait un parfum.
Puis à l’entrée du Parc, la fragrance forte de la terre gorgée d’une pluie d’orage qui dégage son arôme sous les premiers rayons moites d’un soleil d’été.
Ensuite, les fragrances diverses des arbres du parc, des fleurs des arbustes. Puis c’est le gravier humide exposé au soleil qui exhale son horrible odeur d’aquarium (beurk). Et par là, juste avant de retrouver les rues et les voitures, c’est la drôle d’odeur des champignons automnaux qui ont colonisé le paillis laissé par les jardiniers. Odeur légère et discrète, qui voudrait presque faire oublier qu’elle n’a pas sa place normalement dans cette saison.
Et puis il y a la vue qui se régale : le panaché de verts , les jeux du soleil encore léger sur les différentes surfaces, ces bancs trempés qui se mettent à fumer sous les effets de la chaleur montante, les écureuils qui croisent votre chemin, le panorama des montagnes environnantes.
Et les piafs, mon dieu, chaque matin c’est un vrai casting pour opéra de volatiles…