On a beau être titulaire d’un bac littéraire, être libraire et un minimum cultivée, il n’empêche qu’il y a certaines faiblesses qu’on essaye de faire ignorer à ses amis et ses proches. Des petites lubies honteuses qui pourtant vous manqueraient cruellement si vous ne pouviez les assouvir.
J’ai décidé aujourd’hui de surmonter ma honte et d’assumer ce penchant. Car non seulement je ne fais plus « comme si de rien était » mais n’habitant bientôt plus seule, je ne pourrait bientôt plus le cacher.
Donc voila… je lis la presse féminine.
Oui, je sais… c’est grave. Comment peut on donner de l’argent en échange de ces torchons de superficialité?
Et bien moi même je l’ignore. Mais à chaque fois que je monte dans le train il me faut un de ces trucs qui parlent « mode de vie » « tests » ou encore « mode de l’hiver ».
Evidemment je garde quand même un certain respect de mon intelligence puisqu’au fur et à mesure j’ai écrémé les différents titres sur le marché et ai désormais une sélection de laquelle je ne m’éloigne pas.
Il faut dire que chaque titre cible une clientèle particulière dont les indices variables sont l’âge, le salaire, et la culture.
Etant trop vieille pour « muteen », pas assez blonde pour « isa« , trop posée pour « biba« et trop pauvre pour « elle » j’ai fini par me retrouver dans le panel de lectrices de « bien dans ma vie« . Et j’assume! Même que j’y suis abonnée *assume moins*.
Bon d’accord y a pas de quoi en faire tout une note mais voila, je sais pas pourquoi, j’ai toujours ce petit moment honteux quand j’ouvre la première page… et pourtant c’est pas « glamour« , ni « cosmo » … voir (honte suprême) un magazine people comme ce torchon de « closer« ….
Bref « bien dans ma vie » je trouve ça bien construit, respectueux du lecteur et juste ce qu’il faut de superficiel. Voila c’est dit! Et pis bon je suis aussi abonnée à deux magazines de déco, au national géographique, à géo et bientôt au courrier international. Donc on va pas en faire un scandale, si?
Image : Jus de cerise
tu sais le fait d’être étiquetée littéraire n’engage pas à ce qu’on lise uniquement de la grande littérature et à tourner le dos à d’autres choses !
On sait faire la part des choses entre ce genre de magazine et la littérature, ce sont deux types d’écrits complètement différents , l’un plus intellectuel (et encore ça dépend des bouquins) et l’autre « superficiel » mais pas toujours , tant qu’on se fait plaisir , y’a pas de mal !
Faut pas s’occuper des autres ! Est-ce qu’un boucher ne manche que de la viande? Est-ce qu’un maraicher ne mange que des fruits et légumes? Est-ce qu’un chocolatier ne mange que du chocolat? NON !
Tu es ouverte d’esprit, c’est ça qu’il faut retenir !
ouais, ça et puis… bouuuuuuuuuuuh, elle lit la presse féminine 😛
*essais d’imaginer la réaction de Donio le jour ou il trouvera du « Elle » dans la boite au lettre*
Allez, j’t’aime quand même malgré cette faiblesse néanmoins honteuse 🙂
Hummm… je te tire mon chapeau, le seul endroit où j’en lis c’est :
– dans la salle d’attente des médecins, qu’ils soient généralistes ou spécialistes
– dans le train, mais je le prend très très très très rarement.
Je n’en achète plus non pas parce que c’est de la presse féminine, car il y a quelques bons magazines avec du contenu, ou des moments de frivolité salutaire dans ce monde « bruts »… mais par lassitude de leur façon de présenter les choses…. je trouve qu’ils se ressemblent tous plus ou moins dans leur mise en page, dans les sujets qui reviennent périodiquement, ils sont prévisibles… alors je n’en achète plus ou très rarement.
héhé 🙂 et bien moi j’étais aussi plus « BDMV » jusqu’à leur nouvelle formule qui vient de sortir : je n’accroche plus du tout !
Woaui coupine! J’ai le même avis: leur nouvelle formule est absolument infecte.
Du coup je me suis rabattue sur « esprit femme ».
[…] y a un an d’ailleurs j’avais confessé mes lectures de presse féminine en expliquant : Étant trop vieille pour “muteen”, pas assez blonde pour […]