Et voila! Ce soir signe ma dernière journée de boulot.
Je n’imaginais pas en être aussi contente, fini la bonne humeur obligatoire, fini la zen attitude comme guide de survie, et surtout : fini de la patience et de l’écoute obligatoire des clients quels qu’ils soient!
Je pense que c’est vraiment cette obligation commerciale de devoir être à l’écoute des gens qui me fait toujours hésiter à me lancer dans ma propre affaire.
Parce qu’on est humain, même si on doit rester urbain et commercial. Or, y a des matins sans, y a des coups de pompe en milieu de journée, et y a des têtes qui reviennent pas. Et cette dictature de l’idée d’un « client roi », ça me met en boule!
J’ai eu la chance d’avoir un patron compréhensif qui permettait de passer le relais dans les situations critiques. Mais quand tu es à ton compte, et quand tu lances ton affaire seule, tu te dois d’encaisser. Or voila, je ne pense pas pouvoir le faire à moyen terme.
Un collègue me parle souvent du proverbe gitan « entre chez moi, fait comme chez toi, mais n’oublie pas que tu es chez moi« . Or, le client du XXIème siècle, consumériste, individualiste, et dans la plus part des cas « sans manières », oublie toute politesse et tout contexte réel, au profit du « j’achète, je suis le roi« .
Donc c’est avec un grand ouf de soulagement que je termine ma journée aujourd’hui, tout en sachant que je n’aurai qu’une hâte en mai : retrouver un boulot en contact avec le public! Parce que derrière les gougnafiers qui me gâchent parfois le métiers, le contact avec les gens reste l’une des choses qui me font adorer mon boulot de libraire, malgré le coté « commercial pour vivre. »
Ah je ne savais pas que tu travaillais comme libraire! Pendant un temps j’y songeais en revenant en France mais les contraintes d’horaires m’ont un peu découragée. Par contre, pour ce qui est du client, je pensais que dans une librairie il était plus posé et « ouvert » que dans une boutique de fringues par exemple…
Oui et nan, chaque contexte à son type de clientele.
La forme change souvent mais le fond reste. Tu n’as pas les clientes speed qui te font tout sortir mais tu as les habitués qui veulent qu’on leur fasse la cosette pendant des heures. Tu n’a pas celles qui essais pendant deux heures pour finir par prendre (ou pas), mais tu a ceux qui veulent que tu leur raconte le livre avant de l’acheter. Etc…
Entendons nous bien. J’adore mon boulot, mais j’ai tendance a trop m’y impliquer. Et là, ces temps ci, ça commençais vraiment a me peser. Donc je suis ravie de m’arreter, pour mieux reprendre plus tard.
Et pis c’ets pour autant que je n’ai pas des clients qui vont me manquer. Meme que certains vont VRAIMENT me manquer!
Marchande de macarons en Mai !!
Pour avoir bossé aussi en librairie, je comprend très bien ce que tu peux ressentir. En plus, par un effet pervers, c’est toujours pile poile le jour où tu as mal au bide, où tu es nerveuse qu’ils vont se comporter comme des vautours.
Entre les gens qui en se lavent pas, les jeunes qui vont « entre en prépa » et te regarde de haut, parce que, bien entendu, tu n’es qu’une grosse conne de vendeuse… XD
Mais il y a aussi des côtés sympa dans ce boulot, la preuve, ca me botterait de recommencer.
Mais tu vas faire quoi entre demain matin et mai alors ?
D’abord me faire opérer et me reposer (1 mois). Ensuite déménager à Paris. Puis passer tous mes week end auprès de ma famille dans les 4 coins de la France. Puis allez à Djibouti voir mes parents. Et enfin mi avril rechercher de nouveau du boulot pour mai.
Faut pas croire non plus, je vais quand meme chercher du boulot mais je trouverais rien avant avril mai je me fait pas d’idée
j’y mettrais bien fin au mien aussi, mais j’ai pas d’assez bonne raison d’partir 😀 je compatis en ce qui concerne l’imbecillité aggravée de certains clients …