Il y a quelques mois je m’étais inscrite à l’opération masse critique de Babelio. Le principe est simple, on fait une sélection de 5 ouvrages et si on est tiré au sort on reçoit l’un de ces livres en service presse en s’engageant à faire une critique sur le blog.
A cette occasion j’ai été sélectionnée et j’ai reçu « le secret de Marthe Robin » de Jacques Ravanel aux Presses de la Renaissance.
Et bien, figurez vous que j’ai pas mal galèré pour le finir, et pourtant en règle générale j’arrive à m’intéresser à tout.
A vrai dire, je connaissais déjà le cas de Marthe Robin. Poly-handicapée, c’est une mystique chrétienne à l’origine des foyers de la charité et l’une des mystiques modernes les plus connues . Je la connaissais surtout pour avoir vécu une Passion à travers des maux physiques et sa vie spirituelle.
Le livre m’avait d’abord bien plu. La préface de mgr Marchand met bien en appétit. Seulement voila, cette même préface rend l’introduction de J. Ravanel redondante. Ensuite j’ai noté certains faits qui m’ont paru troublants. Ainsi page 27 on me dit qu’elle fait sa 1ère communion en 1912 à 10 ans puis sa confirmation à 9 ans en 1911. Ces sacrement se faisant normalement dans l’autre sens j’avais un peu de mal à suivre. Mais après vérification cela semble normal.
Mais pour le reste, la biographie reste sobre bien que peu « vivante ». On a un peu l’impression de lire des bulletins de santé mélangés à une biographie sommaire.
Ce n’est qu’en avançant, petit à petit, presque laborieusement pour qui ne veut pas trop détails sur la vie mais sur la spiritualité de Marthe, qu’on va avancer et trouver une dynamique nécessaire à susciter l’intéressement à sa Passion. le portait qu’il brosse de Marthe va vraiment prendre de l’intérêt après une soixantaine de pages grâce aux textes de la mystique. Et c’est ces récits de Passion (chapitre 3 et 4) et de sérénité de foi (chapitre 5) qui rendent toute l’importance de cette femme dans le livre. La partie de témoignage donnant des informations mais ne valant pas les chapitres 6 ou 7 qui tentent d’éclairer les textes laissés par Marthe.
Pour résumer, je dirais qu’il m’a fallut du temps pour entrer dans le récit, sans doute parce que la biographie et les témoignages ne prennent un intérêt « vibrant » que lorsqu’on entre dans la seconde partie de sa vie. Ce sont les textes sur la passion qui m’ont intéressé, sans doute parce que j’avais déjà lu les textes sur les rapports à Marie et à Jésus ailleurs. Mais cela permet peut être de donner à ce livre de l’intérêt aussi bien pour les croyants (par les derniers chapitres) que pour les non croyants qui souhaitent comprendre ce qu’on appelle la Passion.
Evidemment, pour qui n’a aucun intérêt à la Foi (qu’importe qu’elle soit chrétienne ou non), le livre n’aurait qu’un piètre message. Mais sans être croyante pratiquante, les expériences de mystique m’ont intéressée. Et même si je n’accroche pas à la « personnalité » de Marthe Robin, j’ai su exploiter quelque chose de ces 220 pages.