Savez vous depuis combien de temps je n’avais pas pris le temps de lire ? De prendre un bouquin, de m’assoir ou me coucher, d’ouvrir les pages et de m’isoler dans les caractères noirs et des propos à l’infini ?
Beaucoup, beaucoup, beaucoup trop longtemps. Je n’avais pas arrêté de lire, mais je ne me dédiais pas à ma lecture.
Savez vous depuis combien de temps je n’avais pas pris le temps d’écouter de la musique ? D’introduire le CD dans la platine, de m’installer à l’écoute et d’abandonner toute mon ouïe et mon attention à ce son et ces paroles ?
Et bien il m’a fallu recevoir (enfin) l’intégrale de Janis pour redécouvrir le transport d’une bonne musique.
Savez vous depuis quand je ne me suis pas assise dans un parc pour écouter le cuicui des petits oiseaux et regarder la lumière et le vent jouer dans les feuilles ?
Et bien il m’a fallu une crise d’angoisse dans un parc pour me rendre compte que je n’écoutais et ne voyais plus ces choses là.
Pourquoi je raconte ça en écrivant comme une autiste?
Parce que ça fait trop longtemps que je me suis oubliée, là, depuis le déménagement de Grenoble à Paris, entre deux identités qui ont du mal à se passer le relais. Que j’ai l’impression d’être spectatrice dans un débat inconstant entre désir, éthique, besoin, faiblesse, etc…
On m’a dit que ça dégoulinait sur le blog. Oui… pour preuve je trouvais que le titre ne lui correspondait plus.
Il a fallut que le weekend détente vire à la claustrophobie pour que je trouve la force d’appuyer sur pause. Mais depuis le remord travaille sur l’abandon de cet exercice.
Alors on va avancer à tâtons, dans le noir, en essayant de faire passer très vite la pilule des billets en retard. Et on va limiter le temps d’écriture sur ce projet pour avancer vers le reste.
Et on va relire, on va ré-écouter de la musique, ré-apprécier le plaisir de la nature.
Je me dis souvent aussi qu’il serait temps d’y consacrer moins de temps pour aller plus souvent respirer le bon air frais… Du coup, pour concilier les deux, j’écris la nuit et je me tape des cernes que même un génie du maquillage arriverait pas à effacer 🙂
Mais pourquoi ne pas juste écrire moins souvent ?
Ou consacrer une journée/soir à écrire tous les articles de la semaine, programmer et ne plus s’en soucier avant la semaine suivante ?
Boo »
En fait, j’écris deja beaucoup moins pour le blog, mais j’écris pour d’autres choses à coté, et forcement ça fait pas mal de temps d’écriture au final l ^^
Quant a programmer les temps d’ecriture…. ça marche pas comme ça :p La muse n’est pas une machine et je suis plutôt « primesautiere ».
L’abus de blog est dangeureux pour la santé. Maintenant je me fais une journée pour tous les billets de la semaine, comme ça j’ai plus de temps libre 🙂
Mais moi aussi, ça fait très très longtemps que je n’ai pas lu un bon livre, avachie sur mon lit, la couette jusqu’aux épaules…
tu vas me dire moi aussi cela me prend pas mal de temps le net… enfin faut vraiment que je me remette à autre chose de temps en temps… By the way, la citation de Mlle Gima sur mon billet c’était plus un clin d’oeil à ton blog et pas du tout une attaque perso 🙂