(désolée je n’ai pas trop le temps aujourd’hui donc je vous bâcle un billet littérature :p)
Avant tout, je dois dire que j’ai vu le film une bonne quinzaine de fois. Donc avant même de le lire je craignais d’avoir une vision déjà tronquée de l’histoire. Et au début il m’a fallu me forcer à ne garder que les visages des personnages et d’effacer le reste. Ça a bien marché si ce n’est quelques réminiscences par ci par là qui ont pu gâcher un suspense ou un autre (le scandale au bal d’Atlanta par exemple). Mais pour le reste, j’ai vraiment découvert l’histoire au fur et à mesure.
L’autre truc qui m’embêtais c’est que j’avais déjà lu pas mal de romans historiques du style « guerre et paix » et je me méfiais beaucoup des arrangements avec l’Histoire.
Mais ici rien de cela. Ce fut vraiment un plaisir de lire à travers cette époque. Les quantités de détails, de discours, et comportements vous plongent dans un tableaux de l’époque où tout, même les mœurs, vous semble aller de soi. Notamment des passages sur les parents de Scarlett ou des jumeaux voisins qui m’ont vraiment stupéfaite quant aux vues des Sudistes de l’époque :
Brent : « donnez moi un bon cheval à monter, une bonne bouteille à vider, une brave fille pour lui faire la cour, un mauvaise pour m’amuser, et ils peuvent venir avec leur Europe…«
Gérald O’Hara : « La terre est la seule chose qui compte ! C’est la seule chose au monde qui dure… C’est la seule chose qui vaille la peine qu’on travaille pour elle, qu’on se batte… ou qu’on meure. »
Hellen O’hara : « Elle n’avait la vie ni facile, ni malheureuse, mais elle ne s’était pas attendu à mener une vie facile et, si son existence n’était pas heureuse , c’était là le lot des femmes. ( p89) »
Quant à la place des noirs je ne vais pas faire de citations mais celle ci est parfaitement intégrée, y compris par les esclaves des planteurs.
Sinon pour le plaisir du texte, je ne m’attendais vraiment pas à quelque chose de si enlevé. Pas un instant on s’ennuie (même si quelque lignes sont parfois survolées lors d’une description). J’ai ainsi quelques nuits blanches à reprocher à madame Mitchell. Surtout quand, partant d’une bonne intention, je décidais d’arrêter de lire au prochain blanc dans l’action et que je finissais par éteindre de force à 4h passées…
Il y aurait foule de choses à dire sur le roman, sur l’auteur, sur le contexte historique, les personnages, le style d’écriture, etc. Et si c’est un vrai classique il n’a rien d’un truc assommant. Après, si par malheur vous en veniez à vous jeter encore une fois sur le film… je ne suis pas responsable !
Mon livre de chevet pendant des années, mon film de chevet depuis toujours…