Au printemps dernier tout le monde en parlait : radio, télé et même télérama me le susurraient : l’email c’est le mal !
Avec les presque 40 milliards d’emails individuels par jour, il semblerait qu’on en écrive trop. En ajoutant les presque 60 milliards de mails et spam confondus reçus par jour, il ne fait aucun doute en tout cas qu’on en reçoit trop.
Visiblement le fait d’être perpétuellement prévenu de l’arrivée d’emails (dont moins de la moitié nécessite une réponse) nuirait à la productivité du travail. Ça saturerait même les serveurs des entreprises.
Mais et moi ? En quoi est-ce sensé gêner ma pratique personnelle que mon nabaztag m’avertisse toutes les cinq minutes de ce que j’ai reçu un email ? Après tout il suffit d’ignorer ces emails non lus jusqu’au moment où l’on souhaite réellement y faire attention. Si ça dérange tant que ça les employés, je me dis que le problème ne vient pas des emails mais de leur faculté à faire abstraction ou à se concentrer.
Personnellement c’est plutôt à l’écriture des emails que j’ai un problème. Car la facilité et la rapidité de l’email c’est un peu comme les débuts des texto. On y jette une bribe d’information, on envoie et puis on s’en lave les mains. L’email c’est pareil ; on oublie de s’investir dans un courrier par mail. Limite on se décharge d’une obligation de constructivité et d’implication. Si l’email et les nouveaux modes de communication rendent la communication hyper-réactive, elle me semble à moi hyper-désincarnée et finalement on n’a pas l’impression que les gens s’y impliquent.
Rempli d’abréviations, de fautes, de smileys… on semble oublier qu’un email c’est une lettre et qu’il y a des formes à y mettre. Une phrase bien construite rend l’essentiel de ce qu’on veut dire et donc les smileys n’y ont pas d’intérêt. Autre chose : ces petites abréviations qui veulent vous simplifier la vie sont souvent perçues comme une infantilisation ou un aboiement. Le fameux ASAP (as soon as possible) notamment est un cauchemar…
Dit comme ça ça peut paraitre ridicule. Surtout quand on reçoit mes emails à moi ; l’email me permet d’écrire instantanément en profitant de l’émotion immédiate sans oublier le moindre ressenti. Sur un email je peux choisir de m’épancher sans regret ou aller à l’essentiel en une phrase. Je prend donc souvent d’énormes libertés sur la forme, ce qui au final n’est pas très grave pour discuter avec les copines. Par contre quand l’email est entré dans ma pratique professionnelle, c’est vite devenu un problème. Car les boulettes furent rapides et nombreuses. Du coup si mes email perso restent spontanés et non relus, les emails pro passent par une revue militaire :
- je relis
- je corrige
- je vérifie l’email d’expéditeur
- je vérifie l’email de destinataire
- je vérifie les formules de politesse
- je vérifie l’utilité de ce mail et je change de média si nécessaire
- je relis une dernière fois avant d’envoyer
Qui plus est, j’ai appris un truc de mes années sur les forums etc… : je ne réponds jamais immédiatement. D’une part pour ne pas me laisser emporter, et d’autre part pour réfléchir à l’utilité d’une réponse et la forme la plus adéquate.
Depuis je vis beaucoup mieux mes emails pro et je suis toujours aussi désorganisée pour mes emails perso 😀
Moi j’avoue je me plante souvent dans mes emails
Genre je me trompe demail (semi-pro au lieu du pro)
Mais rien en vaudra jamais les sms d’une copine à un mec, pire que tout e-mail « tu n’es qu’une salope, je voulais me le taper ce mec » suivi de « dslée c’était pour ta nouvelle copine ce mess… euh … on reste amis ? »
Bisousss
[…] Gima a posté un billet intéressant sur les e-mails : “Qu’est-ce qu’ils ont mes e-mails ?”. Étant employée d’une entreprise qui vend des hébergement de sites Internet et […]
@sab:
Pour se planté dans un texto faut vraiment être guedin ou sous le coup d’un énorme lapsus :p