Depuis le retour du « blues de la chômeuse », il y a une idée fixe qui me torture régulièrement l’esprit, à savoir : qu’est-ce que je vais faire de ma vie ? Bon, c’est un peu grandiloquent comme expression, car je vois très bien ce qu’est ma vie actuellement et ce qu’elle pourrait devenir. Ce qui me pose plus de soucis, c’est mon avenir professionnel.
Je me suis donné jusqu’à fin octobre pour faire un choix, mais je suis confrontée à une contradiction de fond : Quand on est salarié on rêve d’être son propre patron … et quand on est libéral on rêve d’être salarié.
Simple mais efficace comme problème : j’ai peur de faire un choix entre les deux possibilités.
Actuellement je suis officiellement « libraire au chômage », et croyez moi il faut s’accrocher pour trouver quelque chose.
Depuis avril j’ai fait 126 candidatures spontanées, 22 candidatures en réponses à des offres, j’ai décroché 4 entretiens, et 2 embauches possibles (mais c’était payé misère pour des horaires de fou). Et ça c’est juste pour le rayon librairie pure. Car pour ce qui est des postes de « vendeuse en produits culturels » on explose les chiffres annoncés plus haut ; mais comme c’est l’ANPE qui filtre les candidatures, ça donne n’importe quoi dans les réponses avec en tête de série « votre profil ne correspond pas aux demandes l’employeur« . (Faudra qu’on m’explique un jour quel est le meilleur profil que celui d’une vendeuse en produits culturels avec 6 ans d’expérience pour un poste de vendeur de produits culturel –> Mais dites le qu’une fille de 27 ans vous n’en voulez pas en embauche !)
J’avoue que j’ai des exigences salariales et que ça coince parfois de ne pas accepter d’être payé à moins de 15 % au dessus du SMIC. Mais j’estime qu’ayant l’expérience que j’ai, c’est la moindre des choses. 1200 € net par mois me paraissent pour le moins honorables et pour la peine ça ne me dérangerait pas de retrouver les rayons d’une boutique, quand bien même on ne me laisse que peu d’initiatives. Le luxe de savoir qu’on sera payé en fin de mois quoi qu’il arrive c’est tout de même un sacré confort de vie…
Mais à coté de ça j’ai aussi ma propre entreprise de communication Web.
Et oui avec le statut d’auto-entrepreneur, je peux facturer mes rédactionnels, les créations de site, les campagnes de com’ et les évènements que j’organise. Pour l’heure ce n’est pas en conflit avec mon statut de chômeuse puisque je ne me suis rien versé. D’ailleurs le bénéfice réel de l’entreprise (C.A moins dépenses) est assez faible. Le truc c’est qu’il faut du temps pour se lancer d’où l’échéance automnale que je me suis donnée.
Être son propre patron, n’avoir qu’à se faire confiance et pouvoir tout gérer soi-même c’est vraiment un plaisir au quotidien. Mais avoir des revenus entièrement tributaires des contrats qui arrivent de façon aléatoire, c’est un poids énorme sur le moral quotidien. Si je choisi cette voie, je ne m’inquiète guère de mon rythme de travail et de ma gestion professionnelle : je le faisais très bien pour d’autres et ma procédure actuelle me parait prometteuse. C’est plutôt la gestion à moyen terme des risques financiers qui m’inquiète, ainsi que l’entretien de la « passion sur le long terme »… Donc j’hésite et je mets le problème de coté en attendant faire un bilan plus concret en octobre.
Finalement dans ma situation ce ne sont pas les débouchés qui me posent le vrai problème mais « le choix ». De toutes façons, j’envisage de faire un bilan de compétences avant octobre pour m’aider dans ma décision, ça portera peut être sur idée de formation, mais en attendant … *rester zen*
Pas simple en effet… C’est vrai qu’en dehors d’entendre des conseils et témoignages de tous côtés, le vrai choix t’appartient… 15% au dessus du SMIC, c’est clair que c’est pas la mort ! Je suis salariée avec une certaine sécurité et je pense qu’à l’heure actuelle, c’est ce qui me va le mieux même si je ne touche pas ce que je pourrais avoir ailleurs…
Courage m’selle !
Je me la pose aussi souvent alors que pour moi c’est censé être tout tracé. Et non, 1 200 net ce n’est pas indécent, loin de là. Je pense que tu trouveras quand ce sera ton destin d’être de nouveau salariée =)
Par contre je n’ai pas compris ton « je ne me suis rien reversée »: en tant qu’auto-entrepreneuse, il n’y a pas de vrais comptes de sociétés avec reversement de dividendes ou de salaires, ton bénéfice = celui de ton activité. Enfin peut-être que dans ton cas particulier cela diffère et si c’est le cas, mea clpa je n’ai rien dis ^^
Bisouss
Déjà tu as la chance d’avoir le choix, ça ce n’est pas offert à tout le monde, même si prendre la bonne décision n’est pas simple par la suite.
J’ai travaillé un moment comme freelance pour des maisons d’édition mais les aléatoires financiers me minaient vraiment le moral, faut dire qu’à Montréal je n’ai pas beaucoup de contacts, les contrats se faisaient donc rares. Si tu as une vraie possibilité de t’en sortir, tente vraiment a chance quelques mois, ça sera toujours plus simple de retrouver un emploi salarié derrière que de quitter un CDD ou CDI pour se lancer à tom compte ! Enfin, ce n’est que mon avis et au final je travaille dans les assurances donc rien à voir avec mon domaine et mes aspirations mais j’ai une paie confortable…
Pas facile toussa toussa !
@Lili:
Arf! Les avantages d’être salarié… encore faut il trouvé qqun qui paye correctement… et pour moi j’ai l’impression que c’est de plus en plus dur.
@sab:
Ah merdouille. Personnellement je faisait la distinction entre mes sous perso a moi sur mon compte et les sous de la boite qui sont sur mon compte. Je crois que ej suis « trop honnete » pour le fisc 😀
@Delph:
Hé bien oui, là je tente ma chance et c’est vraie que c’est un beau cadeau que d’avoir la possibilité de choisir. Mais tu sais ce qu’on dit: la liberté est la plus grande hantise de l’homme…
@Anne (Papilles et Pupilles):
T’es vachement constructive là 😀
Courage miss ! Je me pose aussi souvent cette question même si je ne devrais pas car je rentre tout juste dans le monde professionnel. Je rêve pour ma part de travailler à mi-temps et d’avoir mon entreprise à coté. je pense que c’est un bon équilibre mais c’est pas toujours facile de trouver un mi-temps « pratique ». Petite question : tu as choisi quoi comme libellé d’activité pour le statut d’auto-entrepreneur ?
T’es pas trop honnête tu confonds pas recettes et bénéfices nuance…:-)
Que te dire…J’en suis à ma deuxième boite et en ce moment en pleine remise en question…embauche ou pas embauche un de mes gars vient de filer sa dem en plein durant les vacances de la boite…
Rien n’est simple, être peinard et avoir un salaire chaque mois mais ce supporter des trucs qui sont hallucinant des fois..ou alors ramer pour avoir un carnet de commande remplit et payé…
J’attaque ma 6 ème année en tant que « patron » et des fois j’ai des envies de voyages lol
Dans ta situation l’idéal serait un mi-temps pour planifier ton activité…
Moi aucune librairie de m’a répondu. T’as trop d’expérience et ils veulent pas payer, cherche pas !
@The17h55Girl:
L’option du mi temps j’ai déjà chercher à l’exploité, pour l’heure les résultats sont mitigés… car j’ai besoin d’être sortie tôt le soir (18 heure) et parfois d’aller en conf presse en journée. Or en vente les horaires sont fluctuants.
@Sublime:
Bah du coup j’ai craqué et dépensé 450 € hier :p
Ta boite est de quel domaine exactement? Tu cherches a embauché pour quel poste, etc…
J’attends d’avoir fait un bilan de compétence pour me décidé mais effectivement l’idée du mi temps est toujours à l’ordre du jour
@Wawaa:
Les libraires ça s’amourache au culot :p il faut venir sur place, discuter, forcer pour qu’ils prennent le Cv, repasser souvent, etc… C’est une guerre :p
Arf pas très original..dans le domaine des services Internet, Hébergement, dev.
http://www.promo-and-tools.net/ pour te donner ue idée 🙂
Donc je cherche un commercial et deux autres personnes, pour du dev et de la maintenance de réseau…
Prends du temps pour réfléchir, tout en te disant qu’il y a des avantages dans les deux. J’ai lu une fois qu’il n’existait pas de mauvais choix (dans un livre de développement personnel), ce qu’il faut, c’est ne rien regretter après, voir les bons côtés de l’option choisie. Mais je comprends ton indécision…
Gimette, en même temps j’ai postulé plus souvent à 800 km de chez moi que près de chez moi 🙂 difficile d’y aller et de retourner toute la librairie 🙂