Y a des jours comme ça où vous vous levez en sentant que vous allez « payer » la journée tranquille que vous avez eu la veille. Arrivé au boulot vous ne vous départissez pas de cette impression. Quand l’orage éclate vous êtes presque surpris de voir que ce n’est pas à votre encontre. Puis une petite information alarmante surgit dans votre tête mais vu l’état de tempête déclarée vous préférez vous taire plutôt que de vérifier cette alerte personnelle. Et puis ça fait « CRAC » l’information que vous venez d’intégrer se dévoile au grand jour et c’est la tornade dans les locaux. Plus la peine de se leurrer vous avez bien identifié une boulette qui, parce que non déclarée, se transforme en crise.
Ladite crise se gère en moins d’une demi heure mais, par les conditions météo très difficiles de la semaine passée et l’orage du matin, il y a un craquage au patronat et la phrase sentencieuse est assenée avec colère : « je crois qu’on va pas renouveler ce contrat« . Soudain sous vos pieds ça fait « crac », y a plus rien. Et puis d’un coup vous vous détendez. D’une part parce que la météo change vite par chez nous, et de l’autre parce que si plus contrat = plus de météo lunatique = plus de stress quotidien = plus de crainte de l’erreur = plus de crise identitaire.
Voila en gros ce qui s’est passé pour qu’on m’annonce qu’on ne prolongeait pas mon contrat là où je travaillais. Pas la peine de revenir sur les faits, j’ai fait une boulette qui s’est amplifiée par rapport au contexte actuel.
Le truc c’est qu’il se peut parfaitement qu’on revienne sur cette décision. Mais personnellement je ne reviendrais pas dessus. M’imaginer ne plus avoir à négocier avec moi pour être à l’aise dans ce boulot et ses tractations, ne plus avoir à craindre le coup de fil du soir, ne plus avoir le stress du « qu’est ce qui va encore se passer aujourd’hui » du matin. Ça m’a fait un bien fou.
Evidemment je perd une sécurité de l’emploi, un bon salaire, de bonnes conditions de travail (chouettes locaux et bonne équipe) mais je vais retrouver le calme. Et ça… ça n’a pas de prix. J’avais beau me dire « oui mais c’est ça un boulot d’adulte », j’ai beau reconnaitre que j’ai engrangé une super expérience, il n’empêche que chaque soir j’avais l’impression de rogner sur ma personnalité pour mieux m’adapter au poste.
Un peu de retour vers moi même (même si moi même est plus pauvre) est somme toute une bonne solution.
J’ai découvert ton blog il y a peu et il me plait beaucoup.
Sâche que j’ai été exactement dans la même galère il y a un peu plus d’un an maintenant (je bossais dans une agence de com horrible où le patron pratiquait le lavage de cerveaux et la terreur en master category) et qu’en fin de compte, j’ai démissionné (donc pas d’Assedics… et gros à jouer) et trouvé du taf trois semaines plus tard. Plus intéressant et mieux payé !
Là je re-suis au chômage mais c’est une autre histoire (merci l’homme et sa mutation).
Bon courage et très belle journée à toi !
Clémentine
Bon bah en fait on risque de se retrouver dans la même situation. Tu es la deuxième au courant (après Aurel): « ce n’est plus possible … V. a dit qu’elle était jalouse, que t’étais plus jeune et plus diplomée alors que t’avais qu’à ne pas faire de fautes de frappe et elle en a trouvé une en six mois … Et puis F. a tapé une crise d’hystérie … Bon elle risque de se faire virer mais il n’y a que E. qui te soutienne à mort. Alors du coup on envisage une ré-orientation avec restructuration d’ici six mois. En plus il est question d’externaliser ton poste au maghreb, on a un enfant handicapé sous la main pour scanner les docs, ça fait des crédits d’impots ça … »
« Ca veut dire que je vais devoir travailler ailleurs ? »
« non, qu’on parle de te virer »
« oh »
Le pire c’est que c’est ce que je voulais, pour globalement les mêmes raisons que toi, et que jsuis vexée quand même
Enfin, là c’est encore pour un moment en pour parler
En tout cas je trouve que tu réagis supeer bien, et je tenais à te le dire. Et si tes collègues t’adorent autant, c’est aussi que tu es une fille douée, adorable et au top
Enormes bisousss
Quelle réaction positive !! je comprends bien ce que tu veux dire, mais néanmoins tu réagis bien! Bon courage, et avec une telle énergie tu vas retrouver un truc…
@Fanette: C’est justement parce que je réagis aussi bien que je me dit que ce contrat n’etait pas ce qu’il me fallait 😉
@sab:
Choupette il faut qu’on fête ça.
Franchement quelque part c’est bien mieux pour toi. Ce job me paraissant de plus en plus gore.
As toi par contre de négocier de grosse indemnité de départ parce que tu doit recommencer ton stage etc etc .
Ensuite on se murge pour fêter ça!
@Clémentine:
Merci Clémentine pour se témoignage.
si ça peut te rassuré j’ai aussi suivi un copain en province en démissionnant d’un poste (de fonctionnaire en plus). ça a complètement clashé avec le copain mais j’ai trouvé l’un de mes meilleurs job à cette occasion 😉
Tu fais bien de ne pas revenir sur ta décision, c’est parfois bon de renier un peu sur son confort matériel pour retrouver de la sérennité et être bien dans ses baskets!
Qui ne s’est jamais posé cette question de devoir choisir entre la sécurité financière d’un boulot dans lequel on ne s’épanouit pas ou le grand départ vers un ailleurs indéfini, mais où l’on pose le respect de soi (compétences, perspectives d’évolution, bonnes relations…) comme valeur première ? Vivre pour travailler ou travailler pour vivre ?
@Melle Gima: finalement ça serait plutôt un mal pour un bien vu que tu aimais bien tes collègues et l’endroit mais que ce n’était pas le genre de boulot que tu voulais.
@Sab: Oh mince, je suis vraiment désolée, moi qui pensait que tout se passait bien au boulot! 🙁
Hé bien, que dit-on des ces cas là ? Félicitations pour ta nouvelle quiétude Gima 🙂
Ca m’est arrivé aussi d’éclater de joie à la rupture d’un contrat (enfin pas rupture, mais comme toi : pas de prolongations), alors que j’étais à un poste pour lequel je m’étais battue… Mais tellement, tellement de stress !
Profite-bien du calme et de chez toi, après faudra bien y retourner un jour ou l’autre 🙂